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Les monastères à l’épreuve de la fragilité
Bernard POUPARD, osb (Collectanea Cisterciensia N°71-2009). C’est devenu un aphorisme: on ne reste pas dans la vie monastique pour les raisons pour lesquelles on y est entré. Le discernement qui devrait être mis en œuvre pour vérifier le sens et la validité de la démarche d’un impétrant, si nécessaire et difficile soit-il, ne constitue pas une garantie pour la suite du parcours. Non seulement chacun sera soumis aux aléas de son cheminement personnel, qui nécessiteront encore un discernement sans cesse poursuivi, mais la communauté elle-même évolue et le monde change plus que jamais.
Le visible et l'invisible
Denis HUERRE, osb (Collectanea Cisterciensia N°72-2010). Pour l’être humain, la vie est la découverte progressive du visible, mais n’est-elle jamais que cela? Spontanément se profile un invisible en toute forme de vie et très spécialement dans celle de l’être humain: ma propre vie, don gratuit manifeste, ne suppose-t-elle pas une origine, voire un donateur, peut-être lointain, anonyme mais réel?
Saint Benoît cite saint Paul…
Michèle-Marie CAILLARD, osb (Collectanea Cisterciensia N°71-2009). La lecture de la Règle de saint Benoît rencontre des citations de saint Paul, voisinant avec celles de Matthieu, et d’autres, surtout de l’Ancien Testament. Souvent, on ne s’y arrête guère, se contentant de ce constat. Mais en cette année consacrée à saint Paul, il y a une obligation de s’y arrêter justement et beaucoup le feront, et de plusieurs manières. On peut partir du texte de saint Benoît et voir comment il utilise les références pauliniennes, ou plus généralement encore dans les thèmes qui constituent la doctrine spirituelle de saint Benoît, chercher – et trouver facilement – l’inspiration paulinienne.
Le Gnostique Évagre le Pontique
David BRAKKE (Collectanea Cisterciensia, N°71-2009). En 383, Évagre du Pont rejoignait l’implantation monastique de Nitrie, dans le Nord de l’Égypte. Ce lettré d’une envergure exceptionnelle, qui n’avait pas encore quarante ans, était pourtant un homme émotionnellement épuisé.
Le message spirituel de saint Bernard
Gaetano RACITI, ocso (Collectanea Cisterciensia N°72-2010). Dans l’un de ses derniers sermons sur le Cantique des Cantiques, aux approches de la fin de sa vie, Bernard de Clairvaux écrivait: "L’amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, à lui-même sa récompense. L’amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d’être ni son fruit. Son fruit, c’est l’amour même. J’aime parce que j’aime, j’aime pour aimer..."
L’esprit de Cîteaux dans la mentalité actuelle
Charles DUMONT, ocso (Collectanea Cisterciensia N°72-2010). L'actualité de Cîteaux, c'est que Cîteaux existe aujourd'hui, et nous en sommes! C'est le fait dont il faut partir et ce fait dure depuis près de neuf siècles. "Ce qui compte, disait Camus, c'est la vérité. Et j'appelle vérité tout ce qui continue". Nous ne sommes donc pas "en recherche" sur ce point là. Et pourtant, il nous reste toujours à l'explorer, à en découvrir le secret.
À la fois pécheur et juste devant Dieu
Joël REGNARD, ocso (Collectanea Cisterciensia N°72-2010). ÉCLAIRAGES DE SAINT BERNARD DANS LE DÉBAT LUTHÉRO-CATHOLIQUE. Miseria, misericordia. Lors d’une audience générale, Paul VI, faisant allusion à saint Augustin, montre comment la miseria qu’il décrit avec un réalisme insistant, est rencontrée par la misericordia de Dieu. L’expérience de la miseria semble nécessaire pour que se manifeste la misericordia dans ce qu’elle est réellement, pure gratuité imméritée. Mais faut-il être dans la miseria pour que la misericordia vienne à notre rencontre: la situation est-elle aussi tragique?
Les monastères et la mission de l’Église en terre d'Europe aujourd'hui
Bernard POUPARD, osb (Collectanea Cisterciensia N°73-2011). Tout au long du siècle dernier, et particulièrement dans sa seconde moitié, les monastères d’Europe, tant bénédictins que cisterciens, ont entrepris des fondations en Afrique, en Amérique latine et en Asie, répondant ainsi à l’appel du Saint-Siège pour l’implantation de la vie monastique dans les jeunes Églises. Cet engagement assez considérable a coûté beaucoup de sacrifices aux monastères fondateurs et aussi beaucoup d’argent. En plusieurs régions, ces fondations se sont bien développées et ont trouvé leur place dans les Églises locales.
Du modèle de la perfection au modèle de l'intégration
Amedeo CENCINI, fdcc (Collectanea Cisterciensia N°73-2011). Si nous voulons définir l’objectif de la formation, nous trouverons un éclaircissement dans la confrontation avec le passé, et avec ce qui fut, en son temps, considéré sans aucune hésitation comme l’obiectivus ad quem d’un programme de formation pour la vie consacrée tout comme pour la vie sacerdotale en général: la perfection.
Le sens de l’amour illuminé. À propos du sensus amoris dans les écrits de Guillaume de Saint-Thierry
Guerric AERDEN, ocso (Collectanea Cisterciensia N°73-2011). Guillaume de Saint-Thierry parlait d’expérience lorsqu’il estimait l’homme capable de voir Dieu "face à face". Plus l’homme devient un avec Dieu, plus son esprit discerne le spirituel. Car, de même que les réalités matérielles sont appréhendées par les sens corporels, ainsi Dieu n’est approché que par le sens de l’amour illuminé.
La charité mise en œuvre dans le service. Règle de saint Benoît 35,1-6
Gérard JOYAU, ocso (Collectanea Cisterciensia N°79-2017). La règle de saint Benoît (RB) comporte 7 sections, disposées en forme concentrique, selon le schéma suivant... Au centre de la Règle, le thème de la section IV, qui comprend les chapitres 35 à 40, peut se résumer ainsi : l’organisation de la cuisine et des repas.
La Lectio Divina dans l’exhortation apostolique Verbum Domini de Benoît XVI
Jean-Marc CHÉNÉ, ocso (Collectanea Cisterciensia N°74-2012). Du 5 au 26 octobre 2008, s’est tenue au Vatican une assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, sur le thème La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Église. C’était la première fois que le Synode des évêques invitait un rabbin pour qu’il donne un témoignage « sur les Saintes Écritures juives, qui justement, précisait Benoît XVI, font partie de nos Saintes Écritures ». Pour partager les fruits de cette assemblée synodale à l’ensemble du peuple de Dieu, Benoît XVI publiait, le 30 septembre 2010, mémoire de saint Jérôme, une exhortation apostolique post-synodale, Verbum Domini.
Être du Christ, notre vocation (1)
Manu VAN HECKE, ocso (Collectanea Cisterciensia N°75-2013). Comme religieux, nous vivons dans l’Église et la société d’aujourd'hui. Il y a là une constatation, et en même temps un défi. Mais avant d’affronter ce défi, nous devons savoir qui nous sommes, comment nous nous voyons, comment les autres nous regardent. Que voulons-nous nous-mêmes et qu’attendent les autres de nous ?
La Vierge Marie, maison où la Sagesse se repose
Domenico PEZZINI, (Collectanea Cisterciensia N°74-2012). Une lecture des sermons d'Isaac de l’Étoile pour la fête de l'Assomption. Cet article est le deuxième volet d’un triptyque qui a l’Assomption de la Vierge Marie comme sujet selon les versions qu’en ont données dans leurs sermons trois auteurs cisterciens: Aelred de Rievaulx, Isaac de l’Étoile et Guerric d’Igny. Par version, j’entends la façon dont chacun de ces auteurs bâtit son sermon: le texte biblique qu’il choisit de commenter et la manière dont il organise son commentaire.
Être du Christ, notre vocation (2)
Manu VAN HECKE, ocso (Collectanea Cisterciensia N°76-2014). Comme introduction à cette deuxième partie, je citerai des paroles pleines d’espérance du prieur de Bose. Dans ses écrits et conférences, Enzo Bianchi revient sans cesse sur l’existence de deux pôles essentiels de la vie religieuse aujourd’hui : concrètement, une pratique authentique du célibat, du vœu de chasteté, et une véritable vie de communauté.
Commentaire bref sur le Cantique. Un document exceptionnel
Paul VERDEYEN, sj (Collectanea Cisterciensia N°74-2012). L'année 1997, la collection Corpus christianorum – Continuatio mediaevalis a publié un texte anonyme parmi les œuvres de Guillaume de Saint-Thierry1. Ce Commentaire bref des deux premiers chapitres du Cantique des cantiques a déjà fait couler beaucoup d’encre. En 1667, Mabillon a présenté ce texte dans la première édition des Œuvres de saint Bernard (t. III, p. 585-624) et il le considérait alors comme le procès-verbal d’un entretien que Bernard avait eu avec son ami Guillaume, abbé de Saint-Thierry, pendant un long séjour de ce dernier à l’infirmerie de Clairvaux, sans doute vers 1123. Ailleurs, nous avons nommé ce colloque : « La rencontre de deux abbés malades ».
L’encouragement spirituel
Giovanna GARBELLI, ocso (Collectanea Cisterciensia N°74-2012). Je crois que, pour parler d’encouragement spirituel, il nous faut prendre en considération quelques caractéristiques de l’accompagnement spirituel chrétien d’après l’enseignement du Nouveau Testament et la Tradition, et particulièrement la tradition monastique.
Les secrets de la prière
Paul HOUIX, ocso, (Collectanea Cisterciensia N°75-2013). En ce temps qui est le nôtre, en particulier le temps de l’Église marqué par le concile Vatican II, nous assistons à une situation très paradoxale en ce qui concerne la prière. Car, d’une part, il est indéniable qu’il y a actuellement un authentique renouveau de la prière : les « groupes de prière » se sont multipliés et, même si certains d’entre eux semblent à bout de souffle, d’autres au contraire vivent une vraie expérience de prière ; il y a des « écoles d’oraison », où bien des personnes ont trouvé ou retrouvé le goût de la prière ; il y a aussi, surtout pour les enfants, des « écoles de prière », où des enfants, voire des tout-petits, apprennent le sens de la vraie prière comme une rencontre avec Jésus, et cela aura une influence considérable sur leur vie chrétienne ; il faudrait aussi être attentifs aux nombreuses revues qui parlent de la prière, comme la revue Prier ! Donc il est indéniable que notre temps est marqué en profondeur par un renouveau de la prière et même s’il faut être attentif à ce que cela peut signifier et aux déviations toujours possibles, il reste vrai que, contrairement à certaines prévisions pessimistes, la prière n’a pas disparu de la vie des disciples du Christ, bien au contraire.
« Puissent-ils être sages et comprendre ». Intelligence et expérience de la foi chez Bernard de Clairvaux (1)
Loris Maria TOMASSINI, ocso (Collectanea Cisterciensia N°75-2013). Depuis toujours, l’homme cherche Dieu, désire le connaître, pénétrer le mystère de Dieu avec son intelligence pour monter vers lui, pour pouvoir l’aimer plus intensément. Quelle est la première attitude de l’homme en face du mystère de Dieu ? « Je veux comprendre. » Cela fait partie de l’homme. La civilisation humaine elle-même se construit à partir de ce fondement. Connaître, comprendre est à l’origine de tout ce qu’il y a d’humain dans le monde.
La mystique christocentrique et nuptiale de saint Bernard dans les sermons sur le Cantique
Raffaele FASSETTA, ocso (Collectanea Cisterciensia N°75-2013). En ce qui concerne la christologie, Bernard n’est pas novateur sur le plan de la doctrine. Il reçoit paisiblement la foi de l’Église concernant l’être du Christ, à la fois vrai Dieu et vrai homme : le mystère des deux natures dans l’unique Personne divine du Verbe. Son originalité se situe à un autre niveau. Ce qui lui importe, c’est de savoir ce que le Christ est pour nous (pro nobis), et le savoir d’une connaissance vivante, savoureuse, qui engage le cœur. Pour Bernard, ce qui compte avant tout, c’est l’amour.
« Un cœur compliqué et malade » lectio divina sur l’exercice illégal de la psychiatrie
Jean-Marie GUEULLETTE, op (Collectanea Cisterciensia N°76-2014). Dans les sociétés occidentales contemporaines, la maladie et la santé nous passionnent et nous fournissent les catégories dans lesquelles nous aimons penser, et c’est aussi le cas dans la vie religieuse. Le politique, l’économique ou le social semblent souvent bien éloignés des préoccupations monastiques ou communautaires, mais le médical en revanche apporte d’inépuisables sujets de conversation et de réflexion.
L’intériorité : entre dedans et dehors
Loris Maria TOMASSINI, ocso (Collectanea Cisterciensia N°76-2014). Dans notre société occidentale, largement sécularisée, on parle depuis longtemps d’un retour à la religion, à la spiritualité. Observateurs et chercheurs ont pu faire remarquer que ce mouvement et ce langage présentent des ambiguïtés qui ne sont pas indifférentes. Parler de religion n’est pas équivalent, aujourd’hui, à un retour à la foi au sens biblico-chrétien.
Les martyrs de Viaceli (1936)
Francisco Rafael de PASCUAL RUBIO, ocso (Collectanea Cisterciensia N°77-2015). Dès la fin de la Guerre civile espagnole (1936-1939), on évoqua la possibilité d’un procès de béatification des "Martyrs de Viaceli", immolés durant l’effroyable persécution religieuse. Concrètement, l’entreprise se révélait difficile, par manque de nombreux détails nécessaires, et la proximité des événements fermait encore les cœurs blessés et meurtris de beaucoup de survivants. Cependant, sur l’insistance de nombreuses personnes, à l’intérieur de l’Ordre cistercien de la stricte observance et hors de lui, on recueillit des informations en prévision d’un temps plus opportun.
Lettre pour parler de vie spirituelle
Denis HUERRE, osb (Collectanea Cisterciensia N°77-2015). Des jeunes profès, moines et moniales, disent attendre quelques mots d’un ancien. Ce serait une lettre adressée par cet ancien, "à toi qui cherches à ouvrir ton cœur pour grandir dans la vie spirituelle". Chers frères et sœurs inconnus, Chercher, ouvrir, grandir. Ces mots conviennent parfaitement aux débuts de la vie monastique, mais aussi bien tout au long de cette vie. Elle sera quête sans fin, accomplissement espéré, grâce à l’ouverture de tout l’être, disons du cœur, car le cœur, ici, c’est l’homme entier qui cherche, s’ouvre, grandit. Les quelques notations qui suivent concernent donc tout moine, ne fût-il plus très jeune.
Le combat spirituel. "Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive" (1)
Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). Il n’est certes pas facile de réfléchir sur un thème comme le combat spirituel et d’essayer de le proposer aux croyants d’aujourd’hui; on éprouve comme un malaise quand on aborde un aspect de l’expérience chrétienne qui utilise un langage aussi éloigné d’un certain climat spirituel qui caractérise bien des niveaux de notre contexte ecclésial actuel. D’où provient ce malaise? Pourquoi cette suspicion devant un thème comme celui-ci ? Une représentation "dramatique" de la vie spirituelle peut-elle encore trouver place dans un christianisme enthousiaste et un peu idéologique? Brièvement, nous pouvons identifier quelques causes de ce malaise; elles mettent en évidence, à contre-jour, l’importance et la nécessité de refonder un certain langage relatif à la vie spirituelle par un retour à sa matrice biblico-patristique.
Le combat spirituel. "Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive" (2)
Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). La profondeur du lieu où se déroule cette lutte, le cœur, et la totalité des forces qu’elle implique permettent à "l’ennemi" de cacher sa dangerosité sous un écran d’ambiguïté : il agit de façon sournoise, pénétrant avec beaucoup de précaution et de circonspection, ce qui rend difficile le discernement. Pour cela, il se revêt toujours d’une apparence de vérité, de bonté, de beauté, de fascination, pour cacher son mensonge radical. "Accroupi à la porte" du cœur, il réussit à se dissimuler dans ses replis les plus cachés, pour se présenter à nouveau au moment opportun.
Le combat spirituel. "Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive" (3)
Adalberto PIOVANO, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). D’après ce que nous avons dit jusqu’ici, il est évident que, pour la tradition monastique, l’ascèse, dans sa relation au corps et au cœur, est profondément orientée vers une pleine maturité spirituelle. Grâce à un exercice discipliné de toutes les composantes de la personnalité, se réalise cet état existentiel qu’est la vigilance. C’est justement la vigilance (le fruit d’une ascèse du cœur et du corps) qui permet de préserver sa vie de ces réalités ambiguës qui s’en prennent à nos désirs les plus authentiques (les pensées, logismoi) et qui favorisent cette idolâtrie de soi qui est la racine de tout péché.
Pères de pères. Sens et mission de la paternité ecclésiale
Mauro-Giuseppe LEPORI, o.cist.(Collectanea Cisterciensia N°77-2015). Dans la vie consacrée, comme dans la vie de tout baptisé qui veut suivre le Christ, un aspect fondamental de la conversion à laquelle nous sommes appelés touche le sens que revêt dans notre vie la relation de paternité et de filiation. Puisque le cœur de la vie nouvelle, à laquelle Jésus appelle tous les hommes, à condition qu’ils adhèrent à Lui, est sa relation filiale avec le Père dans la communion du Saint-Esprit, de ce fait, cette conversion fait partie de la nature du christianisme. Jésus nous invite constamment à passer d’un mode naturel de vivre la relation fils–père à la relation avec Dieu Père.
Dom Urbain Guillet (1764-1817), refondateur de l’abbaye de Bellefontaine
Serge GRANDAIS, rsv (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). A l'occasion du bicentenaire de l’arrivée des trappistes en l’abbaye de Notre-Dame de Bellefontaine en 1816, il m’a été demandé de vous présenter à grands traits la personnalité de Dom Urbain Guillet, qui fut à l’initiative de l’achat de ces lieux abandonnés depuis vingt-six ans.
L’anachorèse au cours des temps (1)
Christophe VUILLAUME, osb (Collectanea Cisterciensia N°78-2016). Le sujet que nous abordons ici nous concerne directement pour deux raisons connexes. D’abord parce que, par notre vocation baptismale de fils et filles de Dieu, nous sommes appelés, nous sommes faits pour vivre en communion avec Dieu, avec nous-mêmes, avec les autres et même avec le cosmos. Ensuite, parce que les sciences humaines nous ont mieux fait saisir ce que toute la Révélation biblique affirmait déjà : l’homme ne devient lui-même qu’à l’intérieur d’une relation, en "société".