Derniers articles
L'amitié chez Aelred et Augustin, une grâce de Dieu
Saint Augustin a beaucoup marqué et influencé les Pères cisterciens. Mais il les a marqués avec des différences de degrés, avec plus ou moins de force, selon la personnalité de chacun, son expérience de conversion et de vie monastique, sa quête personnelle de Dieu, de vérité, sa soif, son désir de Dieu, d’aimer et d’être aimé. Aelred a été influencé par Les Confessions, et il a conçu sa doctrine de l’amitié spirituelle, entre autres, d’après les expériences de l’amitié et de l’amour d’Augustin, car ces expériences faisaient écho aux siennes.
La tunique sans couture -Symbole de l'unité de l'Eglise
La tunique sans couture de Jésus, tirée au sort pour ne pas être déchirée, a été regardée comme un symbole de l’unité de l’Église. À l’origine de cette tradition se trouve, bien sûr, l’évangile johannique ; puis certains Pères de l’Église ont interprété de cette manière l’épisode relaté par saint Jean ; enfin saint Bernard s’en est servi dans plusieurs de ses écrits.
Tradition et transmission - Transmettre la vie de l'esprit à l'exemple du psautier
La vie monastique se transmet. Elle traverse les siècles, non sans crises, non sans risque de se perdre, de s’étioler, voire de mourir. Savons-nous encore transmettre ? Je m’inquiète. Je vois autour de moi des traditions se déconstruire, sans bruit, comme un mur qui s’effrite et finalement s’écroule tout entier. « La tradition est le progrès d’hier. Le progrès est la tradition de demain » (Jean Guitton). Il y a dans l’acte de transmettre un paradoxe.
La communauté, sujet d’évangélisation (2)* - 1 La communauté en dialogue
Dialogues et échanges communautaires, formes diverses de partage d’Évangile et d’entraide fraternelle peuvent être d’importants moyens de formation pour la communauté. Grâce à eux, les membres de la communauté apprennent l’écoute mutuelle...
La communauté, sujet d’évangélisation (1)* - 1 Insertion ecclésiale de la communauté monastique
« Le monde continue à s’éloigner des valeurs évangéliques, et il a donc encore davantage besoin de communautés qui vivent ces valeurs et qui les annoncent », affirmait la dernière RGM dans un document adressé aux communautés. Chaque monastère appartient au mystère de l’Église, et l’Église, par essence, est missionnaire parce qu’elle rend présent le Christ ressuscité, en qui réside la puissance invincible de l’Esprit Saint.
L'accompagnement spirituel dans la tradition cistercienne (IV) - L'amour et ses transformations
John Eudes BAMBERGER, ocso - 66, 2004. « Laissez-vous transformer par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Paul présente le discernement comme un processus de transformation de la pensée et de l’esprit (noûs). Implicitement, l’apôtre affirme que le discernement requis pour le plein accomplissement de la volonté de Dieu, n’est possible qu’à travers une restructuration de notre vie intérieure, restructuration à ce point globale qu’elle est une «métamorphose ».
L'accompagnement spirituel dans la tradition cistercienne (II)
John Eudes BAMBERGER - Dès ses débuts, la spiritualité monastique fut conçue comme un processus de transformation : elle est par nature dynamique et non statique. Dès les premiers pas d’un candidat dans la communauté, le souci de la formation monastique est à proprement parler celui de la «métamorphose» décrite par Paul.
L'accompagnement spirituel dans la tradition cistercienne (I)
John Eudes BAMBERGER - L’accompagnement spirituel implique des domaines aussi divers et vastes que la vie elle-même, à la fois divine et humaine. Le sujet en étant la personne humaine en toutes ses composantes, l’accompagnement ne s’intéresse pas seulement à tel ou tel aspect de la vie privée, ou à quelque niveau précis de son expérience.
Le pacte fraternel, un élément de pédagogie spirituelle
Joël REGNARD - Un verset de l’Ecclésiaste revient souvent chez saint Bernard: «Malheur à celui qui est seul; s’il vient à tomber, il n’aura personne pour le relever» (Qo 4, 7). Cette phrase exprime le bienfait de la vie commune comme présence de l’autre, comme soutien du frère à nos côtés.
L'amour pour le Christ chez saint Bernard
Guerric AERDEN - En 1144, Pierre le Vénérable, abbé de la puissante abbaye de Cluny, écrivait à Bernard : « Vous avez été donné d’une façon prodigieuse à notre temps pour y être une lumière par la parole et l’exemple, non seulement pour les moines mais pour toute l’Église latine» (lettre 111)... Guerric AERDEN, ocso, Collectanea, 65 (2003)